Le logement d’abord à l’assaut d’Avignon
La FAPIL a réuni ses 145 adhérents ces 22 et 23 juin à Avignon. Habiter en terre catalane en était. Des journées nationales pour resserrer les rangs et s’organiser contre le mal-logement.
Tout le monde a droit à un logement, c’est aussi simple que ça !
La FAPIL rappelle que l’accès à un logement demeure un droit fondamental. Elle le rappelle d’autant plus fort que nous vivons (encore et toujours) une crise du logement. L’inadéquation entre l’offre et la demande s’accentue rendant ce droit inapplicable. S’ajoute à ce décalage, l’écart grandissant entre les loyers et les salaires.
Vers un logement solidaire et accessible
La FAPIL défend une régularisation des loyers, l’aide à la production de logements et la mobilisation du parc privé. Elle fait entendre sa voix auprès des politiques en participant aux débats publics, en publiant des plaidoyers et en occupant le terrain. Mais le chemin s’annonce long. Tous les adhérents constatent que la précarité touche de plus en plus de foyers, que la captation de logements privés s’essoufflent et que l’aide à la pierre ne s’ajuste pas à l’envolée des coûts des travaux.
Retrouvez l’interview de Thierry DEBRAND, Président de la FAPIL, ici.
Quel droit au logement quand il n’y a plus de logement ?
Nous avons assisté à plusieurs tables rondes sur des sujets d’actualité :
- Convaincre les collectivités locales d’investir dans le logement social (d’autant que nous avons des solutions),
- Rencontrer à leur domicile les plus isolés (indispensable mais pas suffisant pour tout résoudre durablement),
- Sortir du bidonville ou du squat des populations qui recherchent d’abord une meilleure qualité de vie et moins à s’intégrer (le logement social ne fait pas toujours rêver – des situations d’échec qui amènent à se questionner sur d’autres formes d’habitat),
- Faire reconnaître son droit à un logement décent quand l’offre de logements manque (une impasse source de découragement – et pourtant, engager un recours fournit des arguments à la lutte contre la précarité).
Intervention de Véronique LE GOAZIOU, sociologue et auteure de Démunis, les travailleurs sociaux et la grande précarité.
Seule une politique au long court pourra éteindre la crise
Quelque soit l’atelier suivi, les échanges convergeaient vers la nécessité d’une politique du logement pluri-annuelle et ambitieuse. Seule une stratégie globale peut provoquer un changement en profondeur. Depuis plusieurs années, nous voyons les dispositifs et les lois se succéder au rythme des gouvernements, rendant l’accès au logement et à ses aides de plus en plus complexe pour l’usager.
Une bombe à retardement
La non-adaptation des logements sociaux aux handicaps et au vieillissement s’annonce comme une bombe à retardement.
La concentration des aides vers les plus démunis cause une fragmentation de la société, et fait des victimes du mal-logement les responsables de leur situation.
L’accès a un logement est un droit fondamental et élémentaire pour vivre dignement. Il ne repose pas sur le mérite. Mais sa rareté et sa valeur marchande créent de l’exclusion et des discriminations.